hard boiled

Le polar hard boiled est une denrée de plus en plus rare...passons par la définition d'abord! Hard boiled, dans le jargon des cinéphiles, veut dire tout simplement sans concessions! Les polars dit hard boiled existent depuis les romans noirs des années 30-40 de Dashiell hamett, de mickey spillane, Raymond chandler! Ces romans se distinguaient par une vision très noire de la société occidentale en pleine autodestruction à l'aube d'une guerre mondiale qui leur pendait au nez! la frontière entre le bien et le mal est totalement floue et les détectives sont parfois les méchants et vice versa.....Au cinéma surtout chez les américains, ce genre a foisonnépour nous offrir des perles de pessimisme...." franch connection", " cruising" " police féderale los angeles" ou encore plus recemment la série " the shield" ou "man on fire" de Tony scott sont les exemples de films hard boiled qui n'hésitent pas à franchir les frontières de la morale bien pensante en iconisant le fascisme ordinaire..... Les asiatiques ont quant à eux moins de tabous à dépeindre le nihilisme ambiant...les PTU ou toutela fimographie hong kongaise de john woo en est le parfait exemple: tueurs romantiques versus flis pourris!
" the longest nite" de patrick yau mais sur leuel plane l'ombre envahissante de Jhonny To, producteur du film est le parfait exemple de ce que peut procurer le genre comme jouissances cinématographiques...Dans un récit alambiqué où les differents gangs de Macao se tappent dessus, un flic pourri interpreté par le legendaire Tony Leung et un tueur enigmatique campé par l'immense Lau chin Wan mais héla trop meconnu par le grand public s'affrontent dans un combat sans merci dans des scènes où l'ultra violence régne... Pas de concessions! Les scènes de tortures sont insoutenables, les courses poursuites originales ( aussi bien que les meilleurs Friedkin), les femmes sont battues et alcooliques! Bref , une vision extrême au lendemain de la rétrocession de Hong kong à la chine! Tout ça dans une stylisation digne des plus grands chefs oprateurs que le cinéma ait pu voir....Immense!!!! Mon coup de coeur de l'année!!!!

SUCRE DE GLACE

le RN'B n'a jamais été ma tasse de thé! Musique guimauve trop molle, manquant de folie...les Whitney Houston, Brandy, Rkelly,succédanés de new jacktype teddy riley faisait chavirer les adolescentes boutonneuses pas plus... Mais vint l'ère des producteurs fous à la fin des années 90: timbaland, neptunes, organised noizeet autres outkast.... Ces derniers n'ont pas peur du mélange des genres en faisant les crossovers les plus improbables: rap, blues, rock et musique pop se percutent pour créer des bombes imparables pour les dancefloors! le tout saupoudré par un groove sexy: pharell est le fils spirituel de Prince, timbaland est l'aphex twin du RN'B( rappelez vous des tubes de feu ALYAH), Outkast sont les successeurs de george clinton et sa troupe Funkadelik....
j'ecoute en ce moment le quatrième album de kelis, qui vient de sortir aujourd'hui même....Une grande claque pour cette chanteuse à la voix si sexy, si suave...un album plein de sueur et qui surprend toujours par le chemin sinueux qu'il emprunte....des beats entêtants plus proche de la caution et d'autechre que christina aguilera...du gros son interdit aux mons de 18 ans aux grosses basses surprenantes... le rap se morfond mais le RN'b renait continuellement!!!
Pas loin d'être l'album de l'année: ecoutez le morceau " weekend" et vous comprendrez!!!

COPS

je n'ai jamais été un grand fan de johnny to, réalisateur et producteur honkongais emminent. Lancé par l'immense Tsui Hark, il est vite devenu un des réalisateurs phares de l'industrie locale et devint indépendant en créant Milkyway, sa boîte qui cartonne en haut du box office asiatique...En europe, il se fit connaitre par "the mission", un film mafieux, encensé par la critique hype, mais qui me laissa un gôut amer par son caractère froid...Johnny to y observait la pègre avec un regard quasi documentaire qui enlevait toute la fantaisie du cinéma de genre...Pas d'excès graphiques, que des poses de personnages qui se jaugent et s'observent....Etrangement froid...J'ai vu par la suite "fulltime killer", un gros machin à faire palir toutes les productions hollywoodiennes par sa débauche d'effets spéciaux... Hallucinant de maitrise mais encore un fois une froideur peu asiatique!!!!!! Puis vint "breaking news" et " Ptu", des films sur le milieu de la police Hongkongaise....Le premier est devenu célébre par son plan d'introduction qui dure plus de 8 minutes et le second est une radioscopie sans fard de la police locale... Concentrons nous sur " PTU" et sa vision nihiliste du monde de la nuit....Encore une fois, il observe ses personnages comme des bêtes de foires, incapables d'aligner deu phrases correctes mais toujours enclin à dégainer leur flingues ou foutre des baffes au premier venu.. la PTU m'a rappellé etrangement nos GUS nationaux par leur uniforme, leur demarche et leur intrangiseance, et ils n'hésitent pas à franchir la barrière de la loi!!!! Une scène de passage à tabac d'une petite frappe fait froid dans le dos par sa lenteur et la froideur que dégage le sergent chef de la brigade PTU (interprété par l'immense Simon Yam, acteur fétiche de john woo)!!!
Mais encore une fois les pérépéties du scenario n'interressent pas le réalisateur et pour cause le pitch se tient en une ligne: un flic vereux perd son flingue en plein enquête et doit le retouver avant la levée du jour!!!! Minimaliste à souhait mais Johnny to nous décrit les differents corps de police avec un souci du détail quasi documentaire et pointe du doigt comme dans beaucoup de films locaux que la frontière entre le bien et le mal est infime!!!! "PTU" le plus grand documentaire sur la POLICE!!!!!! Sans doute!