bienvenue dans le monde de okine le gladiateur de l'underground, pensionnaire de l'arene de rabat. LIFE IS A BITCH! "nas-1994"

8/30/2007

"Piqure de scorpion à coups de crosses" Nessbeal


En ecrivant ce post, j'ecoute le morceau " du feu dans les veines" du rappeur zmagri kamaro Nessbeal, issu de la bande son du film " scorpion" de Julien Seri...le morceau transpire la violence animale qui aurait pu emaner du film...le film contient des qualités indeniables de sobrieté filmique de par son personnage principal campé par le monolitique Clovis Cornillard et par son intigue très simple hérité du film noir...le milieu du free fight, sport de combat hyper violent, aurait tout de même mérité un traitement plus cinematographique et une description plus profonde.. les personnages secondaires sont très caricaturaux et pas assez developpés... il y'en a trop pour qu'on puisse s'y attacher( Francis Renaud et Olivier Marchal cachetonnent sans conviction et leurs dialogues risibles)...les intrigues et sous-intrigues sont pléthoriques et ne parviennent pas à hisser le film au rang de grands films noirs dans le milieu de la boxe...dommage parce que julien seri montre un réel talent à filmer les rares combats de free fight et à quelques moments fait preuve de finesse dans la description de personnage...à sauver l'extraordinaire sequence où la journaliste ( extraordinaire Caroline Proust) pleure juste après avoir couché avec la Bête Cornillac...Par une finesse incroyable, il révèle subtilement sa capacité à créer un spleen qui serait du niveau du morceau de Nessbeal...

8/23/2007

La fin de l'Amerique




En visionnant certains films, on mesure des fois combien l'Histoire du cinema peut etre injuste...Quand un realisateur dérange et dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, il a tendance a être mis au placard ou même boycotté...C'est connu, il ne faut pas essayer de bouleverser l'ordre etabli comme le héros de " Cutter's way", un veteran du vietnam, anarchiste et alcoolique , qui crache sans cesse des verités à ces comapagnons de route...Ce film complétement oublié d'Ivan Passer, réalisé en 1981, est un chef d'oeuvre de nihilsme post-vietnam, à classer à côté de "taxi driver"...Ici la violence n'est pas graphique, elle est purement psychologique...les personnages souffrent en silence et explosent generalement sous l'effet de l'alcool...C'est l'histoire de personnes qui n'arrivent pas à vivre dans une hypocrisie qui s'appelerait le conservatisme et veulent l'eteindre par des comportements anarchistes mais vains...jusqu'au final métaphorique où Alex Cutter et Richard Bone,( respectivement John Heard et Jeff Bridges), se dirigent vers une croisade meurtrière contre le puissant magnat local responsable selon eux de meurtres irresolus...la mort des Etats Unis par exemple... ce film purement politique est une ode à l'anarchie et à la révolution mené par un infirme génial joué par John Heard, eternel second role, mais qui trouve ici le rôle de sa vie...son incarnation complétement habité et theatralisante porte ce film au rang de chef d'oeuvre meconnu de l'histoire du cinema!

8/09/2007

C'est arrivé pres de chez nous


Ces temps-ci je revois des films que j'ai apprecié il y a quelques temps plutôt que des nouveautés dont je n'arrive pas à regarder plus de vingt minutes.. ces deux derniers jours, j'ai revu " Kill bill 1 et 2", " ebola syndrome" et l'immense " Calvaire" de Fabrice de Welz...un film belge que j'avais beaucoup apprecié il y a deux ans de celà...mais en le revoyant sur grand ecran, le choc fut immense tant le film paraît moderne de par le rythme de sa narration et le traitement atypique de ses personnages... Il allie realisme social( europe profonde, frustration campagnarde) et univers fantasmagorique ( les personnages evoluent tous dans leur propre espace mental) qui donnent au film un decalage inedit et en fait une oeuvre matrice par sa noirceur metaphorique...Un monde où l'amour est impossible et qui en decoule une sexualité pauvre, poussant les personnages aux sevices les plus extrêmes...le realisateur melange de manière inedite references du cinema bis ( tobe hooper, brigitte lahaie, Paul Bartel, i spit on your grave) et esthetique documentaire héritée de jean rouch, franju et autres frêres Dardenne.. le travail du chef operateur ( Benoit Debie, il a fait la lumière sur irreversible) renforce ce malaise par le biais d'une utilisation minimaliste de l'eclairage et nous donne l'impression de voir un spectacle qui est arrivé près de chez nous...il faut noter l'interpretation etonnante de Jackie Berroyer dont le jeu tout en nuances fait de ce rôle le plus beau de sa carrière et un des plus forts vus sur un ecran ces dernières années ... à etudier pour tout apprenti comedien...Aussi definitif qu'un "delivrance " de John Boorman, " calvaire" est un voyage celinien qui finit sans le moindre espoir dans les sables mouvants de la forêt belge et des trefonds de l'âme humaine...