SEANCE BONUS

Generalement les dvd se distinguent par des bonus pauvres ou ininterressants du fait de rajouts qui ont plus à avoir avec la promotion pure et dure où les comediens disent combien ils ont adoré ce réalisateur extraordinaire ou qu'ils n'ont jamais travaillé un personnage aussi composé...une grosse couche de pommade qui nous rapelle que le cinéma est une histoire de fric...Mais de temps en temps, on tombe sur des bonus improbables, qui sortent de nulle part, d'archives enfouies dans de vieux cartons...Le dvd de "ghost world" Terry Zwigoff se distingue par la présence d'un clip de musique indienne des années 60...le personnage principal de "ghostworld" est fan de clips hindous dans le film et regarde justement celui là au génerique de début ...ce clip de 5 minutes nous révéle unedanseuse audéhanchement hystérique entouré de mâles en chaleur déguisés avec le masque de zorro!!!Toute cette agitation autour d'un crooner au charisme improbable mais certain!..Il faut le voir pour le croire...Tarantino a surement dû voir ce clip pour la danse de travolta et d'uma Thurman dans pulp fiction....Le chanteur s'appelle Mohamed Rafi et le morceau "Jaan Pehechaan Ho"!!!!

DIRTY SOUTH

les films sur le milieu du hip hop sont légion et le succés grandissant de cette musique pousse hollywood à en produire de plus en plus..Mais peu de films se démarquent de l'eternelle "success story" à l'américaine: le rappeur bad boy qui affronte les magnats de l'industrie du disque et finit par triompher.. du classique en somme qu'on a vu et revu dans des contextes differents à chaque foismais dont le cheminement esttoujours le meme. hustle and flow de craig brewer se détache légérement du lot en nous proposant le portrait de Djay, rappeur de memphis et surtout maquereau au grand coeur...produit par MTV (!), le film nous offre un peinture réaliste du sud des etats unis avec misère ambiante, accent très prononcé et lumière dure...le film n'impressionne guère par sa mise en scène très simple et académique mais en collant aux baskets de djay, interprété magnifiquement par terrence howard, le film devient emouvant en s'attardant sur les rapports entre le rappeur et les femmes qui travaillent pour lui, et son manager raté...le partis pris de suivre constemment le personnage principal tantôt horrible en pimp n'hesitant pas à faire faire les pires cochonneries à ses putes pour acheter un bon micro!!!, tantôt emouvant en bon père de famille qui apprend à un enfant comment jouer au piano, est un choix simple mais diablement efficace....
en plus le film vaut son pesant d'or par la présence de la légende vivante Isaac Hayes...

THE RETURN OF THE...CRATEDIGGA!!!

Quand j'habitais à Paris, j'etais ce qu'on appelle un crate digger dans le jargon hiphop...C'est à dire un collectionneur de musique qui cherche le disque rare dans n'importe quel bac!!! On me trouvait toujours chez gibert joseph, fnac, jussieu musique ou autres disquaires obscures...je cherchais des raretés de hiphop mais aussi de jazz, funk , musique de film...c'est comme ça que je me suis construit une collection eclectique...mes voisins de l'epoque devaient me prendre pour un psychopate! j'ecoutais en boucle cannibal ox, timbaland, eddie henderson , miles davis , les goblins, mr lif ou autres trucs chelous...de la musique qui casse les oreilles pour certains mais qui me rend fou de joie!!!! Avec un de mes grands amis Douglas parker, compositeur de mes deux telefilms, et Yoan, notre but c'etait de dénicher de dénicher les morceaux originaux samplés par nos rappeurs préférés... On était fou de joie lorsqu'on découvrait sur la BO d'Akira un sample de company flow ou encore un sample de girogio moroder chez Cannibal ox...C'est un truc de maniaque du son que le CRATEDIGGING!!! Mais cette maldie m'a permise de me faire une belle petite collection et une certaine idée de la musique contemporaine, magnétique et crade!!!
J'aimerais rendre hommage à un site qui rende hommage au cratedigging... un site que je consulte tous les jours: http://www.ultragraphik.com/blog/ et qui m'a fait plaisir...personnellement en me faisant découvrir des samples de mes artistes rap préférés...Je viens de découvrir Vince dicola, auteur de la BO des Transformers et un jazzman slave du nom de bo hansson qui ont été tous les deux samplés par le génial el-p sur 'the cold vein " de Cannibal ox!!!!!! Merci encore une fois pour ses petits plaisirs quotidiens!

Boursoufflure

Le cinéma americain se distingue par une production de films de genre où toute forme de violence est bannie...la moindre violence psychologique est contrebalancée par une morale douteuse! Heureusement que quelques films surnagent et nous offrent, tous pantois des spectacles d'une rare subversion....Le récent "La peur au ventre", par Wayne Kramer en est l'illustration parfaite! Le film suit les pérégrinations d'un flingue qui passe des mains d'un petit truand à un maquereau tout droit d'un clip de rap en passant par un enfant fils d'immigrés russes...les personnages sontr caricaturaux , la violence extrême, les dialogues savoureux et la mise en scène outrancière à l'image du film...wayne kramer accumule les mouvements de camera bizarres, des prouesses techniques à ne plus en finir( la camera est aussi virevoltante que dans Matrix!)...le réal ne justifie aucunement ses choix mais nous offre une bouillie visuelle et sanglante qui flatte nos instincts les plus obscurs...C'est fascinant et....fascisant!
C'est un cinéma d'HOMME décomplexé et purement cinématographique!!!!
Tony Scott a trouvé un de ses héritiers!