bienvenue dans le monde de okine le gladiateur de l'underground, pensionnaire de l'arene de rabat. LIFE IS A BITCH! "nas-1994"

1/15/2007

Enfants de tarantino





Tarantino a créé la mise en scéne cinéphilique. Tous ses choix de mise en scéne se font en fonction de sa cinéphilie et de son rapport aux images des autres...Il a créé un style et a su se rapproprier les idées des autres...Cela a enfanté toute une vague de réalisateurs multipliant les références mais qui n'ont pas su s'elever au rang d'auteur... Rob Zombie, chanteur de hard rock culte ( genre dans lequel je n'ai aucune culture, ni affinité) et réalisateur de ses propres clips, est passé il ya quelques années de cela à la mise en scéne de films.... De films de genre!!!! on se dit encore un caprice de star! Mais en fait pas du tout...le monsieur a beaucoup de talent et il fait preuve d'une culture cinéphilique débordante avec une attirance pour le cinéma trash ou dit underground.. Son deuxième film, du nom de " devil's rejects" cartonne dans le monde entier... Il y montre son goût pour le cinéma trash , sans concession, pas manicheiste pour un sou et bourré de références à un cinéma seventies qu'il doit affectionner particulièrement.. Il ya un beau défilé de sales gueules cultes qui ont du bércé ses rêves de metteurs en scéne: Michael Berryman (le mongol de "la colline a des yeux" de wes craven), Ken foree ( le black de "zombie " de romero), Danny trejo( le bagnard mexicain de robert rodriguez), william Forshyte( le méchant de " justice aveugle " avec Steven Seagal) et Sid Haig( l'acteur culte de la Blaxploitation) défilent au grand bonheur du cinéphile averti...Le réalisateur semble s'eclater et fait montre d'une attirance pour le trash sans limites et ne se positionne jamais du point de vue d'un personnage en particulier... Il est tantôt du côté des tueurs, tantôt du flic psychopathe interprété par william Forsythe...c'est inédit dans le cinéma contemporain, très conservateur... Mais à l'instar de Tarantino, il s'applique au niveu du dialogue qui devient le vecteur de la qualité de ses séquences... Un cinéma du verbe voilà ce qu'a démocratisé Tarantino... Il faut voir le flic faire appel à un critique de cinéma pour les bienfaits de son enquête...Une scène bien folle où Rob Zombie semble délirer dans une débauche de surjeu et de références excessives aux Marx Brothers...Culte!!!!
Au final, un film personnel, qui ne l'est pas à certains moments( le final à la Peckinpah trop emphatique), qui fait passer un bon moment de cinéphilie déviante.